Informations transmises par Yovana, directrice de l’école primaire Picol, le 11 septembre 2021
« Les autorités de Cusco n’ont pas encore autorisé le retour aux cours présentiels parce qu’une grande partie de la population a peur et que de nombreuses écoles ne remplissent pas les conditions minimales de sécurité sanitaire.
Personnellement, je suis très attristée par cette décision ! Parce que nos enfants à Picol n’ont pas la possibilité de poursuivre leur apprentissage en raison des difficultés rencontrées par les parents pour les aider et de l’absence d’accès à internet. Même s’ils participent aux activités avec WhatsApp, les enfants ont besoin d’un soutien direct pour réussir leur apprentissage. Nous avons sollicité le soutien de l’association Pukllasunchis pour le financement de recharges téléphoniques pour chaque enfant jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Certains enseignants se rendent une fois par semaine à l’école pour travailler avec les enfants qui ont le plus de difficulté et qui n’ont pas de téléphone portable, mais pour beaucoup d’entre eux, il est très difficile d’aller à l’école car le tarif scolaire n’est plus en vigueur dans les bus et beaucoup d’enfants n’ont pas d’argent ou doivent prendre différents moyens de transport. D’autres parents craignent encore la contagion, tout comme certains enseignants.
Les autorités étudient la possibilité de dispenser les cours en semi-présentiel c’est-à-dire en alternant les jours à la maison et les jours à l’école. Pourvu que cette alternative nous soit accordée, je souhaite pouvoir retourner à l’école avec mes élèves !
Lorsque cela sera enfin possible, nous réfléchirons à la façon dont nous pourrons à nouveau mobiliser les apprentissages de base des enfants afin qu’ils puissent recommencer à étudier. »