Mama Killa, un espace d’apprentissage, d’échange et de confiance

Quelques nouvelles du programme Mama Killa par Marlene, fondatrice et directrice du centre social Huchuy Yachaq et deux femmes suivant la formation. Un pas vers l’indépendance économique et le bonheur …

« Le 9 mai, après un déménagement, l’achat de matériel, le recrutement des formateur.rice.s et autres péripéties (un meuble a failli tomber du cinquième étage), l’atelier Mama Killa a ouvert ses portes. Les phases d’élaboration du projet et d’étude de faisabilité ont été réalisées main dans la main avec les femmes qui ont intégré l’atelier. Grâce à cela, nous avons réussi à constituer un groupe solide de 15 mères de familles, prêtes à s’engager dans l’aventure et en accord avec les objectifs du projet.

 Au cours de ces 4 premiers mois de formation,  nous avons réalisé quelques productions que nous sommes fières de partager.  Les mères ont acquis des compétences dans le maniement de la machine à coudre, l’association des couleurs, la technique de la broderie andine….

En d’autres termes, nous avons réussi à apprendre à coudre, broder, assembler différents tissus, réaliser différents modèles de sacs et accessoires aux finitions différentes et originales. 

Tout n’a pas été facile, nous avons dû adapter nos horaires et mettre en place un roulement pour que chacune puisse disposer des machines, en raison du peu de machines à coudre dont nous disposons. Nous avons ouvert une crèche d’urgence car il y avait beaucoup d’enfants qui couraient autour de l’atelier. Mais malgré tout, nous avons continué.

Nous considérons que notre réussite la plus importante a été de construire un espace d’apprentissage et de confiance où les mères se sentent à l’aise et heureuses, faisant ainsi un pas vers leur bonheur et leur indépendance économique.» 

Marlene Q.B

Octobre 2022. Présentation des premières pièces réalisées après les premiers mois de formation

« Je viens parce que j’aime ça, j’adore ça, je veux apprendre plus de choses, c’est important pour moi d’apprendre quelque chose de nouveau. Les cours sont intéressants, je suis émue parce que j’ai appris quelque chose de bien et heureuse. Je fais des efforts, le travail est difficile, il faut toujours faire des efforts pour apprendre quelque-chose. Je m’amuse bien dans l’atelier, on fait parfois des blagues, on discute entre nous et on fait perdre un peu de temps au professeur, on se taquine. J’aimerais apprendre à confectionner des vêtements brodés et des portefeuilles. » Anita

« J’aime les machines à coudre, j’ai toujours voulu avoir ma propre machine pour apprendre à coudre. J’aimerais créer mes propres vêtements, avoir ma propre machine et apprendre.  Les cours m’y encouragent et comme me plaît, je viens. Je voudrais qu’il y ait plus de machines. Je  suis contente d’avoir un moment tranquille, c’est aussi pour ça que je viens ici. Je veux continuer à apprendre, la couture, la broderie et tout ça… » Maruja

Grande étape, depuis le 7 novembre les femmes sont officiellement inscrites au registre national d’artisanat.

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