Nous vous invitons à découvrir l’identité et les spécificités du pays andin dans lequel nous intervenons, le Pérou.
Un pays : le Pérou ; une ville : Cusco
[ap_toggle title= »Situation géographique » status= »close »]1 285 215 km2, le Pérou est le troisième pays le plus grand d’Amérique du Sud, après le Brésil et l’Argentine. Lima est la capitale du pays et son principal centre économique.
Le Pérou peut être divisé en trois régions topographiques distinctes : la plaine côtière (la costa), les Andes (la sierra) et les terres amazoniennes (la selva). Chacune présente des caractéristiques très différentes : climat, ressources, végétation, développement économique.
La plaine côtière est une étroite bande de terrain désertique qui s’étend sur toute la longueur du pays. Les nombreux cours d’eau qui naissent dans les Andes et descendent à pic en direction du Pacifique ont permis l’irrigation de la région, à l’origine très aride. C’est dans cette plaine côtière que sont concentrées la plupart des villes et des industries péruviennes.
À l’Est de la plaine côtière, la sierra recouvre environ 30% de la superficie du Pérou. C’est une région de hautes terres qui comprend les chaînes montagneuses très élevées des Andes, des hauts plateaux, ainsi que des gorges et des vallées profondes. Plus à l’Est, la selva (composée essentiellement de forêts tropicales) couvre 60% du territoire.[/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Cusco et sa région » status= »close »]Fondée au XIIème siècle, selon la légende, par l’Inca Manco Capac après que l’ancestral Dieu du Soleil Inti lui confiât la mission de trouver le nombril de la terre (« qosq´o »). C’est le neuvième Inca, Pachacutec, qui donna sa forme de puma à la capitale de l’empire. Il fit même dévier le cours des fleuves pour l’irrigation et érigea des temples, palais et forteresses. On le soupçonne aussi d’avoir été l’architecte du Machu Picchu.
En 1532, sous les ordres de Pizarro, un groupe d’Espagnols se rendit à Cusco dans le but de tendre une embuscade à Atahualpa (alors empereur Inca), le captura et assassina des milliers d’Incas. Pour regagner sa liberté, Atahualpa proposa d’offrir une pièce remplie d’or et deux autres remplies d’argent. Malheureusement cela ne sembla pas combler l’avidité de Pizarro qui l’assassinat avant d’installer au pouvoir Manco Inca, instrumentalisation destinée à asseoir l’autorité espagnole. Ce dernier tenta bien de se rebeller, mais ce fut un échec cuisant qui permit aux conquistadors de piller Cuzco et d’en faire une ville coloniale sans grande importance puisque leur noyau économique se trouvait à Lima (actuelle capitale péruvienne).
La civilisation inca a su rester prégnante dans la ville et ses environs. La région de Cusco, « la Vallée Sacrée », recèle de ruines de l’époque inca (Sacsayhuamán, Pisac, Ollantaytambo, Moray, … et celui que l’on ne présente plus, le Machu Picchu). Ce patrimoine en fait la première région touristique du Pérou.[/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Cusco, une ville à deux visages » status= »close »]
Aux portes du touristique centre historique de Cusco, la pauvreté est bien présente.
Visionnez les vidéos du photographe Samuel Brault qui dépeignent la réalité de Cusco :
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Retrouvez d’autres vidéos et photos de Samuel Brault en cliquant ici.
Pour en savoir plus sur le profil socio-économique des familles bénéficiaires de l’association, accédez à l’étude que nous avons réalisée en 2012 (cliquez sur l’icône pour la télécharger). [/ap_toggle]
[ap_toggle title= »“La calle no es su lugar” – Les enfants des rues » status= »close »]Nous avons à cœur de vous sensibiliser à ce fléau bien présent à Cusco, mais aussi dans le reste du pays : la mendicité et le travail des enfants.
Sachez qu’il est interdit de donner de l’argent aux mineurs ; la mendicité infantile est un délit au Pérou. Car donner une pièce à ces enfants ne contribuera pas à les extirper de cette situation. D’autant plus que bien souvent ils sont utilisés par leurs parents, certains sont même loués à la journée par un adulte mendiant ; il est donc rare que la totalité de l’argent leur revienne…
Nous tenons également à vous partager la campagne lancée par le Programme Yachay : “La calle no es su lugar”. Elle vise à réduire le nombre d’enfants travaillant ou vivant dans la rue en sensibilisant la population, les familles concernées et les autorités locales.
Qu’est-ce que le Programme Yachay ? Piloté par le Ministère péruvien de la femme et des populations en difficulté, il vient en aide aux enfants et adolescents qui travaillent, mendient ou vivent dans la rue, ou sont exploités sexuellement. Son objectif est de permettre à ces victimes de se développer dans un environnement convenable en leur donnant accès aux soins, à l’éducation et en se positionnant comme médiateur dans les familles défavorisées. Plusieurs campagnes ont été lancées pour sensibiliser l’ensemble de la population à ce fléau.
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L’éducation au Pérou
[ap_toggle title= »L’école : gratuite et obligatoire ? » status= »close »]De 3 à 6 ans, les enfants peuvent intégrer l’école maternelle. Suivent 6 années d’école primaire, qui sont quant à elles obligatoires. A 12 ans, les élèves entrent au collège (sauf ceux qui doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille…). Comme en France, il existe des écoles privées et publiques. L’Etat rémunère les professeurs et les directeurs des écoles publiques.
L’école publique est soi-disant gratuite. En effet, les livres et certaines fournitures scolaires sont donnés, mais l’uniforme, la cotisation à l’Apafa (association des parents d’élèves), une participation pour l’informatique, la rémunération du personnel de cuisine et d’entretien ou bien encore les sorties scolaires sont à la charge des familles. Il arrive même qu’elles doivent acheter des balais, du papier wc, les stylos des professeurs, … [/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Le rythme scolaire des Chicos » status= »close »]En général les enfants ont classe de 8h à 13h. Mais il y a aussi des cours les après-midis pour d’autres élèves. Par exemple, Sagrado corazon est un collège de filles le matin, de garçons l’après-midi. D’autres changent même de nom, de directeur, d’uniforme entre le matin et l’après-midi, comme au collège AVA. Enfin d’autres collèges le font par niveau, les bons le matin…et ainsi de suite jusqu’au soir ! [/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Les matières enseignées » status= »close »]* Obligatoires : mathématiques, espagnol (comunicación), anglais, histoire (personal y social), sciences, sport, art et culture, religion. Pour ce qui est des cours de religion, si les enfants ne sont pas de confession catholique, ils peuvent en être dispensés sur demande écrite de leurs parents. Bien souvent dans les campagnes et villages isolés, ces cours de religion ne sont pas assurés du fait du manque de professeurs habilités à enseigner cette matière.
* Optionnelles : activités manuelles, musique, quechua.
Les programmes sont définis par le Ministère de l’éducation. Les professeurs et directeurs doivent communiquer les notes de chaque élève au Ministère de l’éducation. Certains gonflent les notes pour que leurs écoles soient reconnues pour avoir un bon niveau. Les redoublements sont quasiment inexistants; il est difficile de trouver une place au collège pour un élève redoublant… On voit ainsi des parents payer l’instituteur pour mettre des bonnes notes, des professeurs essayer d’obtenir de l’argent pour mettre des bonnes notes… [/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Élèves des villes, élèves des campagnes » status= »close »]La différence est notable. Moins il y a de routes, de touristes, de politique, de directeur dynamique, moins il y a d’aide ! [/ap_toggle]
[ap_toggle title= »Pour aller plus loin » status= »close »]Nous vous invitons à regarder la première partie de la vidéo ci-dessous : regards croisés sur le contexte éducatif et social. Reportage réalisé par Les compagnons Uni’vert au Pérou, volontaires à l’école Picol en août 2016. [/ap_toggle]