Les élèves de l’école maternelle Las Hormiguitas ont bénéficié d’une reprise partielle des cours il y a déjà plusieurs mois, puisqu’elle a un statut privé, la décision a pu être prise par la directrice en accord avec les enseignantes et les parents. Les enfants des trois classes sont d’abord venus de manière alternée, puis en effectifs quasiment complets aujourd’hui, trois jours par semaine. Ils.elles peuvent ainsi retrouver leurs camarades, profiter du soutien direct de leurs enseignantes, participer aux ateliers de motricité et de théâtre.
Quelques jours avant la Toussaint, la fête de T’anta Wawa a été organisée, réunissant adultes et enfants de l’école pour un moment convivial : les petit.e.s avaient revêtu leurs habits de fête et se sont réjoui.e.s de cette cérémonie traditionnelle, les soucis quotidiens semblaient alors oubliés ! Chacun.e est reparti.e avec le pan wawa, brioche typique de cette fête, confectionnée par le centre lui-même. Lire l’article dédié à T’anta Wawa
Les enfants ont aussi préparé des cartes en remerciement pour leurs parrains et marraines de classe, dont le soutien a été précieux ces derniers mois. Ils.elles les ont remis à Anne-Lise pour envoi en France :
Ces nouvelles positives ne font cependant pas oublier que la situation des familles du quartier reste précaire après des mois de ralentissement de l’économie. Beaucoup de parents ont tout de même pu reprendre une activité et la réouverture du centre leur permet de laisser les enfants durant les matinées pour travailler. Le coût des denrées de base a augmenté et le personnel du centre constate que les enfants semblent avoir plus faim qu’avant lorsqu’ils les accueillent.
L’autre mission du centre est l’ouverture de la « biblioteca » les après-midi : elle permet l’accueil de jeunes du quartier qui viennent recevoir un soutien scolaire ou faire des activités. Deux groupes ont été constitués pour limiter les contacts, un pour les plus jeunes de 14h à 16h puis un pour les adolescent.e.s de 16h à 18h.
« Par l’intermédiaire des enfants et des adolescent.e.s qui participent aux activités, nous entrons en lien avec leurs frères et sœurs et avec leurs familles. Ce qui nous a permis de repérer quelques adolescent.e.s vulnérables qui ont été orienté.e.s vers un accompagnement psychologique ou psychiatrique. » Marlene, directrice du centre social.
Autrice de l’article : Anne-Lise, en mission de coordination en octobre-novembre 2021
En complément, nous vous partageons le rapport d’activité de l’année du centre social Huchuy Yachaq, rédigé par Marle (directrice du centre). Cliquez ici pour lire le rapport complet.